- Classe de ressource
- Physical Object
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- A PROPOS
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Type d'objet
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Instrument
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Identifiant de la notice
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ark:/13685/bxTDNF
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Titre
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Lithotriteur de Jean Civiale
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Date
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1824 – 1850
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Matière / Techniques
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Ivoire
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Métal
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Mesures
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68,8 x 9 x 4,5 cm
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Réf. géographiques
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Paris (France)
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Source
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Musée d'Histoire de la Médecine, inv. MHM.2022.282
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Appartenance
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Université Paris Cité. Musée d'Histoire de la Médecine
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A propos
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Pratiquée depuis l'Antiquité, l'opération de la taille reste, au début du XIXe siècle, un traitement risqué et douloureux : il cause de fréquents décès, et suscite parfois d'autres séquelles (incontinence, trouble érectile...). En 1813, Franz von Paula Gruithuisen signale une autre méthode de traitement : plutôt que d'extraire le calcul urinaire, le scientifique propose sa destruction par percussion. Après plusieurs recherches, par exemple initiées par Leroy d'Etiolles, Jean Civiale est le premier à pratiquer une telle opération sur un patient vivant, en 1824. Le succès de la lithotritie est majeur : l'opération est moins douloureuse, ne provoque pas de séquelles et divise le taux de mortalité des patients par dix.
Pour cette invention, Civiale reçoit les encouragements de l'Académie de médecine, une bourse, et le prix Montyon. Le médecin diffuse son procédé par la publication d'un ouvrage, "De la lithotritie", et par la présentation de l'appareil à l'exposition des produits de l'industrie en 1827. La création d'un service dédié à la lithotritie est également accordée à Civiale par l'hôpital Necker. Le médecin n'est alors pourtant pas médecin des hôpitaux de Paris. A sa mort, Félix Guyon reprend la direction du service, et en fait un centre pionnier pour l'urologie moderne.
Un exemplaire de lithotriteur similaire est aujourd'hui conservé à Rouen (musée Flaubert et d'Histoire de la Médecine, inv. 2004.0.59.9).
Civiale saisit la pierre à l'aide d'une pince et la détruit par une série de perforations, à l'aide d'un trépan actionné par un archet. La méthode nécessite habileté, douceur et précision car elle est pratiquée à l'aveugle et sans anesthésie.
L'instrument de Civiale subit progressivement des perfectionnements. La prise de la pierre est par exemple améliorée en l'enfermant dans une cage. En 1832, Heurteloup améliore l'appareil par l'insertion de deux mors pour coincer le calcul. Plus tard, Pierre Salomon Ségalas d'Etcheparre améliore le système de percussion par une vis à pression. L'appareil se stabilise dans cette version, et reste aujourd'hui en vigueur dans plusieurs services d'urologie. Le traitement des calculs par ultrasons constitue cependant une méthode moins invasive, dans les cas les plus faciles.