Aller au contenu principal

Numerabilis


Portrait de Jean Hamon

Classe de ressource
Physical Object
  • DESCRIPTION
  • A PROPOS
Type d'objet
Tableau
Identifiant de la notice
ark:/13685/bNVwQs
Titre
Portrait de Jean Hamon
Auteurs / Intervenants
Champaigne, Philippe de
Certitude
Attribué à
Date
1650 – 1690
Certitude
Date approximative
Matière / Techniques
Bois
Plâtre
Huile sur toile
Plâtre doré
Mesures
117 x 88 cm
Inscriptions / Signatures
Inscription: "MEMORIAE M.JOANN. HAMON"
Inscription: "Doctoris Medici Parisiens. qui anno aetatis xxxiii., eloquentiae/laude florens, et medendi peritia in dies jnclarescens, patrimo/nii pretio in sinum pauperum effuso in solitudinem se proripu/it
ubi curandis pauperibus addictus, veste victuque rustico, jeju/niis, peruigiliis, lucubrationibus, meditationibusq. prope perpe/tuis, cubatione durissima, longis quotidianis itineribus oerumno/sissimum vitam per annos xxxvi libentissime duxit
quâ, misericor/dias Dnt Suavissime recolens, inter lacrymas votaq fratrum, gratula/bundus defunctus est annos natus (xix viii. Kal. Martias cid.idc. xxxvii"
Réf. géographiques
Paris (France)
Source
Musée d'Histoire de la Médecine, inv. MHM.2023.203
Appartenance
Université Paris Cité. Musée d'Histoire de la Médecine
Statut
Classé Monuments Historiques
Licence
Licence Ouverte
A propos
Portrait de Jean Hamon (1608-1687), figuré à mi-corps, de trois-quart, un livre à la main, vêtu d'un habit modeste.

Originaire de Cherbourg, Jean Hamon est reçu docteur en médecine à Paris en 1646. Il est d'abord actif dans le secteur de la paroisse Saint-Merri, mais les prédications du père Duhamel entraînent son installation à l'abbaye de Port-Royal-des-Champs en 1650. D'abord jardinier puis secrétaire, il accepte cependant d'exercer la médecine dans l'abbaye et aux alentours, au service des paysans. Il se déplace parfois à Paris dans le cadre de soutenances de thèses.

Figure centrale de l'abbaye, Jean Hamon est conseiller spirituel des sœurs de Port-Royal, mentor de Racine et proche de la mère Angélique Arnauld. C'est lui qui compose l'inscription latine figurant sur l'ex-voto peint par Philippe de Champaigne pour la guérison de sa fille aînée Catherine (Paris, musée du Louvre, inv. INV 1138 et MR 611). Hamon connaît des périodes d'exil et de captivité en raison de ce soutien appuyé à la communauté janséniste. Il laisse auprès de ses contemporains, tel Nicolas Fontaine, le souvenir d'un homme humble et dévoué à l'existence ascétique.

L'attribution du portrait à Philippe de Champaigne est discutée : l'inscription latine est composée après la mort de Hamon, alors que Philippe de Champaigne est décédé il y a treize ans. Lors du dépôt du portrait au couvent des Petits-Augustins, Alexandre Lenoir n'y voit qu'une copie du maître. Mais Augustin Gazier attribue l’œuvre à Champaigne en 1909, et Noé Legrand fait de même deux ans plus tard, rapportant que le portrait aurait été jugée authentique par des conservateurs du musée du Louvre. Charles Sterling et Bernard Dorival doutent cependant de l'attribution. Selon Marie-Véronique Clin, l'achèvement de l’œuvre par le fils de Champaigne reste une hypothèse vraisemblable.

Une copie du portrait de Jean Hamon est conservée à l'abbaye de Port-Royal, dans la nef de la chapelle-musée.