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Numerabilis


Tourtoulis, Michel Anastase (1847 - ?)

Classe de ressource
Person
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Identifiant de la notice
ark:/13685/refbiogr26623
Nom complet
Tourtoulis, Michel Anastase (1847 - ?)
Date de naissance
20 octobre 1847
Lieu de naissance
Coritza (Turquie)
Informations biographiques
Nom: Tourtoulis, Michel Anastase
Naissance: 20/10/1847 à Coritza (Turquie)

[Cursus scolaire]
Doctorat de médecine obtenu en 1882, à l'âge de 35 ans.
Baccalauréat et inscriptions à la Faculté de Médecine de Paris : équivalence des baccalauréats en 1877
Etudes antérieures : 16 inscriptions allouées pour études à l'Université d'Athènes
Parents : mère veuve à Coritza
Correspondant : M. Christakis, négociant, 14 avenue des Champs-Elysées

[Cette fiche est extraite du corpus des étudiants étrangers]
Nom: Tourtoulis, Michel Anastase
Naissance: 20/10/1847 à Coritza

Né à Coritza, Turquie, le 20 octobre 1847 (actuellement en territoire albanais, non loin de la frontière grecque), Michel Anastase Tourtoulis commença ses études à Athènes, avant de venir à Paris, où il soutint sa thèse de doctorat le 28 décembre 1882, apportant une « contribution à l’étude des fièvres paludéennes à symptômes cérébraux graves» (BIU Santé, Paris, 1882, n° 394, t 19, 72p.). Le président du jury était le professeur Béclard, doyen de la faculté et enseignant de physiologie. Il était entouré de son collègue le professeur Laboulbène et des Drs. Legroux et Hallopeau, Agrégés. L’impétrant a dédié les résultats de son étude à son « honorable compatriote Jean Banca, bienfaiteur de mon pays ». Il était le beau-père du Dr. Philippe Cotta, né lui aussi à Coritza, qui soutint sa thèse à Paris en 1895. Le Dr. M. Tourtoulis a distingué le subcoma (troubles de l’intelligence) du coma profond, forme essentielle de son étude dans les fièvres pernicieuses et les fièvres rémittentes solitaires. Ce furent ses constatations à Koritza, ville de Macédoine, 16.000 habitants, traversée par la rivière Dévoli, dont l’embouchure ensablée forme le petit lac Malika. La nature parasitaire de la maladie a été soulignée, par la recherche du bâtonnet décrit par Laveran en 1881 en Algérie sur le sang des fiévreux. Michel Tourtoulis a rapporté à l’aide de huit observations l’urémie cérébrale, l’atrophie jaune aigue du foie et la méningite aigue. Le sulfate de quinine, plutôt en injections sous-cutanées, était le traitement de choix.

Le Dr. Tourtoulis a participé à des publications sur la lèpre, alors qu’il exerçait au Caire. Son collègue le Dr. Zambaco, dans son ouvrage sur « « les lépreux ambulants de Constantinople » », (Paris, Masson, 1897) cite la dissociation neurologique observée par Tourtoulis en janvier 1897 : tact conservé contrastant avec les sens algique et thermique abolis chez un lépreux mixte, tubéreux et nerveux. Dans les « Annales de thérapeutique dermatologique et syphiligraphique » du 05 janvier 1906, il est rapporté que le Dr. Tourtoulis faisait des injections massives d’huile de Chaulmoogra avec succès.

Le Dr. Tourtoulis joua aussi un rôle politique, comme le laisse entendre un article de « l’Homme Libre » du 05 août 1919, fondé par G. Clemenceau (BnF Gallica) : son nom figure dans la nouvelle délégation du gouvernement provisoire albanais, avec cinq autres personnalités.